Du 14 au 30 octobre 2021, un peu partout dans Liège, nous fêtons les 30 ans du Festival Voix De Femmes ! Si 30 est le nombre de lunes de la planète Saturne, c’est aussi un chiffre rond, qui invite à tourner autour de nos identités. Dans ce festival, sous-titré « dis/continuer », il sera donc notamment question de nos héritages : de ce qu’il s’agit de poursuivre, de questionner, de transformer et, à notre tour, de transmettre.
Mais comme (pour) toujours, l’exploration passera par les regards des artistes et des penseuses qu’on préfère : celles qui repoussent les limites avec audace et curiosité.
Avec de la musique, du cinéma, de la danse, du conte, des ateliers et des rencontres, de la littérature, des expos… Rendez-vous à la fin de l’été pour tout connaître de la programmation ! En attendant, rejoignez notre événement Facebook et suivez-nous sur les réseaux (s’il vous plaît).
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Une affiche qui dis/continue déjà
Pour certaines choses, on a continué sans se poser la moindre question : pour la troisième fois, le visuel du festival est signé Cécile Barraud de Lagerie et Take Shape Studio !
Pour cette édition, Cécile (coloriste, illustratrice, et designer multi-facettes) a développé une approche abstraite et contrastée. Elle parle de mouvement, de liens et de rythmes, et fait échos aux mille mots-clés qui ont habité nos projets d’anniversaire : re/lier, re/nouer et prolonger, aligner et dérouler, cheminer et détourner, contourner et escalader, assembler et transmettre… On peut aussi y projeter une ligne du temps, une barre de progression informatique/loading. Et puis, il y a ce vert magnifique d’où tout est parti, chargé d’ambiguïté, entre mouvement, vitalité et calme. C’est un vert du végétal, du vivant mais aussi de la chance, du terrain de jeu, du hasard, bref d’action et de surprise ! Mis en contraste de manière maximale avec le trio archaïque blanc/noir/rouge, il est tempéré par les pâles bleu, mauve, et vert menthe. Et finalement, l’ensemble oscille entre structure dynamique et paysages abstraits (on espère n’être pas les seules à y voir des ponts magiques).
Pour le graphisme, Take Shape Studio a sélectionné deux typos : Tongari et Lelo. Tongari a été créée par la graphiste et calligraphe Émilie Rigaud. Elle dirige l’une des rares fonderies de caractère française, « A is for... », où elle crée des typographies inspirées par la calligraphie japonaise. Tongari signifie en japonais « pointu ». Quant à Lelo, elle a été créée par la graphiste et typographe allemande Katharina Köhler et son studio Camelot Typefaces.
Des lignes qui font du lien
Pour la scénographie du Festival, par contre, c’est une première : nous avons la chance de collaborer avec Florence Monfort (Assistante à l’Académie royale des Beaux-Arts de Liège à l'atelier de scénographie) et ses élèves de BAC 1. Depuis quelques mois déjà, le groupe travaille à matérialiser le visuel créé par Cécile Barraud de Lagerie. Sur base des différents concepts développés par l’illustratrice ainsi que le thème du festival, les étudiant·es ont été amené·es à réfléchir aux moyens et supports possibles : tissus, couture, techniques d’impression ou encore peinture directement appliquée sur tissu.
Le mot de Florence : « Travailler avec des BAC 1 était un vrai challenge, c’était leur toute première expérience, d’habitude je travaille plutôt avec les BAC 2 sur ce genre de projet extérieur à l'atelier. Nous n’avons pas eu le visuel tout de suite, donc les étudiant·es ont d’abord travaillé sur base des concepts et du sous-titre continuer/discontinuer : un exercice compliqué en soi. Et le confinement a rendu le processus plutôt rock’n’roll. Une fois le visuel terminé, on a travaillé sous forme de workshop pendant des journées entières et c’était plus simple : le groupe a enfin pu travailler en collectif, ensemble, ce qui était très fort. Le projet leur a permis de se rencontrer et obligé·es à travailler ensemble, à faire connaissance. Visiter les différents lieux où les installations seront installées était aussi une vraie découverte pour certain·es. Réaliser ce projet était l’occasion de passer de la 2D à la 3D, ce qui est un super exercice et leur a mis des étincelles dans les yeux. C’est valorisant de travailler sur du concret, et le groupe se réjouit de voir le projet en place pendant le festival ! »
Rendez-vous en octobre pour voir tout ça en vrai ! On se réjouit tellement de vous retrouver.